Méditation 2009-04

J’ai mal à mon église !

J’ai mal à mon église !

L’autre jour, la petite fille a avorté. L’entourage a été excommunié par l’archevêque et le pape
a hoché la tête.

 

Belle Afrique à qui Benoît XVI affirme que le préservatif augmente le drame du sida.

 

La campagne du denier de l’église débute : « je ne donnerai rien cette année ! Pas à cette
église-là ! »

Médias, télés, humoristo-intello-theologico-lointains-et-proches-cathos se déchaînent. Peu
importe les nuances ou le contexte des paroles dites et des positions prises. Haro sur
satan-église-catholique. N’est-elle pas ringarde, d’un autre temps, pas dans le coup, et pire,
si loin de l’Evangile et de l’amour de l’homme ! A-t-on dit avec conviction.

J’ai mal à mon église !

Pendant ce temps, dans l’ombre, cette église, nous, vous et moi, assure l’accueil, les
demandes, l’écoute, le partage. Où y a-t-il en ce bas monde autant de groupes, de
mouvements, d’initiatives pour les plus démunis ? Un St Vincent de Paul, un abbé Pierre,
une sœur Emmanuelle sont la pointe de l’iceberg de la charité, bien sûr avec tous les autres humanistes ! Quand il s’agit des petits, l’église est humble.

 

J’ai mal à mon église !

 

Rappeler, à contre courant, que le meilleur des préservatifs c’est peut-être la fidélité, c’est
aimer autrement, ce n’est pas la permissivité à tous vents au nom de la liberté sexuelle, ne
me paraît pas si épouvantable !? D’autant plus que l’église n’a jamais critiqué, ni jugé Mr ou
Mme untel qui fait ce qu’elle peut avec le préservatif …

 

J’ai mal à mon église !

 

Elle a besoin d’argent. Personne n’est riche chez elle, sauf pour les gens d’un
autre temps convaincus du contraire qui ne connaissent pas la vie concrète d’un prêtre, d’un mouvement, d’un groupe. Un clocher = électricité, gaz, eau, loyers, salle, livres, photocopies
et photocopieurs, péréquation avec les clochers plus pauvres, partage avec les plus démunis
d’ici et de là-bas, 1 pour cent de son budget pour l’Afrique, etc. et dans une paroisse, il y a
plusieurs clochers !

Alors, quand on ne donne pas au denier (ou si peu par rapport aux gadgets de nos
vies), il faut quand même accueillir le défunt, les jeunes mariés, les enfants et même payer
leurs livres quand ils ne le peuvent pas (ou que les parents « oublient de le faire» !), …
Et l’argent, d’autres chrétiens, plus conscients, devront payer ou trouver ce qui manquent.

 

Oui, j’ai mal à mon église !

 

Qu’est-elle donc pour qu’on ne lui passe aucune de ces maladresses alors qu’on
ne parle jamais des autres religions !? (Ce que je ne souhaite pas du tout d’ailleurs …)

Au fait ? Jésus n’a-t-il pas pâti de ce même regard ?

 
 

 

 

 

Article publié par Paroisse st Joseph en solesmois • Publié le Dimanche 29 mars 2009 - 20h14 • 3538 visites

keyboard_arrow_up