Méditation 2008-10

FIN D’UN MONDE ?

FIN D’UN MONDE ?

 

« Le Royaume de Dieu est au milieu de vous » dit Jésus. Mais aujourd’hui, j’ai envie de lui répondre : « où est-il ce monde neuf ? »

 

Ce que je vois, c’est ce monde en crise financière. La bourse joue avec les nerfs de ceux qui ont des sous ! Ceux qui n’en n’ont pas n’ont peut-être pas cet état d’âme ! Et toujours des violences. Là un bus caillassé, suivi d’une grève des chauffeurs. Ailleurs, un petit garçon disparu. Drames, haines. Le pape vient en France, c’est l’enthousiasme pour les uns ou l’horreur pour d’autres qui ne se réjouissent pas.

Pourtant, il ne faudrait pas que cette lucidité sur notre terre étouffe une autre lucidité.

 

Ouvrons les yeux, ce mode différent n’existe-t-il pas partout où des femmes et des hommes s’obstinent à aimer malgré toutes les grimaces du mal aux milles visages.

Ce monde de fraîcheur existe, cette terre d’amour existe.

 

Le bon terrain d’observation n’est pas du côté de la spéculation où la valeur des choses et du travail dépendent de l’opinion que les puissants en ont au point que cela en devient indécent (d’autres disent immoral !)

Le bon terrain d’observation est du côté des femmes et des hommes qui humblement, travaillent pour ce monde nouveau. Je pense alors à la solidarité d’un quartier pour les victimes de la tornade, au Secours Catholique qui essaie quotidiennement d’enrayer le malheur et embellir la vie, aux membres du Secours Populaire, des resto du cœur, de Saint Vincent de Paul et des autres…Ils vivent près de nous, ils ne font pas de bruit, ils sont loin des fluctuations de la Bourse et pourtant ils manient l’argent des dons pour le bien des plus démunis.

Avez-vous vu aussi les gestes des enfants ou des jeunes ? Ils inventent souvent aussi la fraîcheur de la vie au moment de l’Avent, de Noël ou du Carême.

Tout cela, diront certains, c’est une goutte d’eau dans la mer, c’est dérisoire face aux milliards de perte des grandes banques.

Non, ces gestes de partage que chacun peut vivre, ces initiatives que nous prendrons ça et là pour soulager la misère, n’est-ce pas la réponse concrète que Dieu nous suggère de faire pour hâter la fin du monde du mal et du malheur et pour construire avec Lui le monde nouveau où « c’est l’amour qui gagnera »

 

Article publié par Paroisse st Joseph en solesmois • Publié le Samedi 22 novembre 2008 • 3234 visites

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