Méditation 2009-03

Horreur!

Horreur

Horreur !

    Nous, les cinquantenaires et plus, nous ne devrions plus être vivants.     Nos berceaux étaient couverts de peintures à base de plomb. Rien ne nous empêchait d'enfoncer une fourchette métallique dans une prise électrique. Horreur !    Il n'y avait pas de couvercle aux bouchons de sécurité sur les bouteilles de médicaments ou les portes des armoires.
    À bicyclette, nous ne portions jamais de casques.
    Nous voyagions en auto avec nos parents sans jamais porter de ceintures de sécurité dans une voiture sans airbag.
    Nous buvions l'eau au tuyau d'arrosage et non d'une bouteille capsulée. Horreur !
    Nous mangions des gâteaux, du vrai pain, du beurre, des boissons avec du vrai sucre, mais nous n'étions pas obèses parce que nous passions notre temps à jouer dehors et à courir.
    Nous partagions le même chewing-gum ou buvions à la même bouteille, l’un après l'autre. Horreur ! Et personne n'en est mort.
    Nous passions des heures à bâtir des « caisses à savon » avec des roues, sans frein. Puis nous descendions une grande côte. Sorties de route, retournements, gnons. Nous apprenions seuls à résoudre les problèmes.
    Nous allions jouer dans la carrière ( !) et nous retournions le soir chez nous. Il n'y avait ni portable, ni télé alarme. Personne ne s'est perdu. Et maman n'est pas morte d'un infarctus parce que nous étions loin et sans nouvelle..
    Nous ne connaissions pas les PlayStations, Nintendos, X. boxes, pas de DVD, pas d'ordinateur et … Pas d'ennuis. Nous avions plein d'amis !
    Nous tombions des arbres, nous nous blessions aux mains ou au visage, nous nous brisions un os ou quelques dents et personne n'avait de procès ou était poursuivi. C'était seulement des accidents. Personne n'était à blâmer, sauf nous-mêmes.
    Nous nous battions et nous apprenions à passer ensemble au travers de nos disputes.
    Nous inventions nos jeux, nous mangions des vers de terre et des tartes « à la boue » (horreur !) et malgré les avertissements, nous avons digéré.
    Nous allions chez des amis sans téléphoner. Nous frappions à la porte et nous jouions avec eux.
    En classe, quand nous n'étions pas bons, nous redoublions. Horreur ! Et le professeur n'était pas déclaré très mauvais.
    Nous allions à la messe sans trouver cela ringard et nous n'exigions pas l’heure, la date, l'église, le curé pour nos besoins religieux.
    Nos actions étaient les nôtres et nous en assumions les conséquences. Pas besoin de porter plainte pour trouver un coupable.
    Nous avons appris à prendre des risques sans dépendre de l'État. Liberté, succès, échecs, responsabilité. Nous avons appris à vivre avec tout cela.   

        J'ai trouvé ce texte et je l’ai à peine modifié. Il m'a fait réfléchir. Nostalgie ? Bon sens ? Seulement de l’humour ? Ou grande humanité ? Que la sagesse qui en ressort nous aide à bien vivre le printemps.

Article publié par Paroisse st Joseph en solesmois • Publié le Lundi 16 février 2009 - 18h29 • 2972 visites

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